« Laisse-moi te raconter quelque chose, Nadah. Je vais te parler des Jours de Feu, de la chute du monde, et du Dessous. »
Nadah releva faiblement la tête et prit conscience que l’homme la fixait. Il avait rivé sur elle deux prunelles au fond desquelles se reflétaient les innombrables ombres qui y dansaient en silence. Un feu terrible couvait au fond de son regard. Un regard de braise, ardent et sauvage, empli de cruauté. Un regard implacable.
« Il y cent cinquante ans, lorsqu’éclatèrent les Jours de Feu, le monde est tombé. Il est tombé, anéanti par des millénaires d’évolution, dévasté par des armes monstrueuses, réduit en cendres par la folie meurtrière de l’homme. »