Ce roman pour parler de ce qui ronge, ce qui consume, ce qui compte : les mots. Ceux qu’on ne comprend pas, qu’on comprend trop, les mots qui choquent, qui blessent. Les mots qui s’incrustent quand on ne le souhaite pas, les mots qu’on oublie pas. Et puis il y a ceux qu’on attend et qui ne viendront jamais: les plus douloureux.
Pour beaucoup d’entre nous, écrire est une manière d’exister. On bouche les trous dans les filets de notre parcours, on se questionne, on analyse. On prend toutes nos blessures, ratures,… Cet espèce de matériau abstrait et on tente d’en faire une histoire qui tient pas trop mal la route. On transforme pour se sentir au plus proche de notre vérité qu’elle soit sombre ou lumineuse. Souvent un peu des deux. Nous sommes de vrais petits alchimistes, en fait.
L’écriture devient donc l’anticorps du syndrome qui me consume, l’antichambre de ma cicatrisation, l’antidote au venin de mes rétrospections. Pendant que les mots courent sous mes doigts, je suis immunisée.
