Naître, c’est prendre un train pour un pays très lointain, un bandeau sur les yeux.
Et puis, à un moment donné, le train s’arrête et des gens vous accueillent. Ils retirent soudain le bandeau et, selon la chance, vous affichent de jolis sourires ou des gueules de raie.
Mon quai d’arrivée fut rue Ferdinand-Duval, au cœur de Paris, dans le Marais.
Les deux personnes qui habitaient là s’appelaient Yvonne et René. Mais ils préféraient que je les nomme maman et papa. Ils n’étaient pas bien riches. Pourtant, ce n’était pas vraiment la misère leur pauvreté puisqu’ils avaient un toit sur la tête.
Ils étaient même juste au ras.
Dernière porte avant les nuages : premiers servis en fiente, grêlons et canicule.